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Islande (diaporama court)

Géologie

 

L’Islande est une île d’une superficie de 100 000 km2, isolée dans l’Atlantique nord, à mi-chemin entre l’Ecosse et le Groenland.

Après une implantation des vikings au IXème siècle, elle est devenue et restée longtemps une colonie du Danemark dont elle s’est affranchie en 1944.

 

L’Islande se situe au-dessus d’un point chaud (poche de magma) placé sur la dorsale atlantique (cette ligne médiane de l’Océan Atlantique où l’écorce terrestre se sépare en écartant les continents américain et européen)

 

Cette double situation est la cause d’une activité volcanique permanente de l’Islande qui est le phénomène géodynamique principal de l’île, sans cesse rajeunie par l’émergence des nouvelles roches.

Les reliefs qui en résultent, à une latitude proche du cercle polaire, entretiennent de vastes glaciers (8300 km2 pour le Vatnajökull)

Tous ces éléments : la terre sans cesse déchirée, le feu des volcans, la glace, se combinent pour produire une terre étonnante de contrastes, de couleurs et d’odeurs (le soufre, partout).

Le temps n’a rien poli, usé, estompé, mélangé : tout est encore tranché, net, en devenir, la roche brûle encore, la terre exhale toujours sa pestilence soufrée, les différentes couleurs des oxydes s’étalent toujours en bandes nettement séparées, les basaltes, les lapilli, l’obsidienne offrent toujours les contrastes noirs de leurs structures ou de leur texture.

 

 

Rêveries

 

 « Géopoétique » : le poète franco-britannique Kenneth White applique ce terme à sa propre pensée ; il signifie une approche sensible de la Terre, d’un pays, d’un paysage, fusionnant la connaissance subjective et intuitive inspirée de l’Art de la Chine lettrée et les connaissances historiques (épopées antiques) ou scientifiques (géologie notamment) ; cette fusion des connaissances apporte une surcharge d’émotion.

 

Ainsi, dans l’esprit de la peinture Chinoise du paysage (et aussi dans la mouvance de Kenneth White), et s’éloignant d’une tradition occidentale du paysage, concentrée sur la figuration des aspects permanents ou fugitifs de la nature, il y a une voie poétique dans l’évocation de la dynamique qui produit ou transforme le paysage, dans l’évocation de sa matière et des flux d’énergie qui la traversent.

 

Cette approche du paysage peut paraître « abstraite » car non figurative ; elle est au fond bien concrète, car attachée à la réalité et non à la seule apparence de la nature.

 

L’Islande est un sujet d’étude déroutant pour le peintre car elle est à la fois une Terre des flux et des dynamiques telluriques, mais aussi une Terre de paysages incroyablement « visuels », aux couleurs et géométries étonnantes.

 

Dans une exposition de peinture consacrée à l’Islande il était donc presque inévitable de présenter à la fois des œuvres « figuratives » (provoquées par le spectaculaire coloré des paysages) et des œuvres « matiéristes » (suggestives de la physique et de la chimie à l’origine de cette terre)

 

0111 islande2006 03

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